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Biographie

Mimi Haddam est une autrice d’origine franco-algérienne qui vit à Tiohtià:ke/Montréal. Elle a publié Attendez de m’enterrer pour chanter (Noroît, Coll. Adelphe, 2023), Il existe un palais de teintes et d'hyperboles (Noroit, Coll. Omri, 2018) ainsi que Petite brindille de catastrophes (Éditions de la Tournure, 2017, réédition augmentée 2019).  
 

Ses œuvres ont notamment été présentées aux Ateliers Belleville (2018, Montréal), à la Galerie AVE (2020, Montréal), à l’Espace Transmission (2020, Montréal), à La Maison des artistes visuels francophones (2023, Winnipeg), à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen (2023, Moncton) ainsi qu’à la Galerie de l’UQAM (2023, Montréal).

S’inscrivant du côté des philosophies du vivant, des études féministes et décoloniales, Mimi Haddam s’intéresse aux pensées tactiles, touchées et touchantes, aux réflexions affectives dévalorisées au profit des normes discursives tenues par les institutions dominantes du pouvoir, aux imaginaires somatiques ainsi qu’aux identités ambiguës. Ses projets, en quête de mouvements sensibles, investissent les espaces incertains et sans formes étanches.

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Quand j’étais petite, mon grand-père m’a fait découvrir Victor Hugo. Nous avons appris par cœur « Demain, dès l’aube », un poème qu’il m’arrive encore de réciter en silence en mémoire de mon grand-père. À ce jour, ce poème me relie encore à lui.

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J’écris depuis que je suis toute petite. Les carnets m’ont accompagnée de l’enfance à aujourd’hui. À dix ans, ma mère et moi avons auto-édité l’une de mes nombreuses histoires. J’ai commencé à me dire poète après avoir publié deux recueils, mais le syndrome de l’imposteur m’accompagne encore aujourd’hui. Pour m’en défaire, j’essaie de me souvenir que la poésie est libre, ouverte et accessible à toustes.

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

La poésie exige une attention particulière aux échos, aux résonances et aux phénomènes qui nous entourent. Elle demande une écoute active du monde sensible et force le regard à se déplacer pour multiplier les possibilités de la forme. C’est un travail sur la matérialité de la langue, sur son organicité, sa force intentionnelle et ses métamorphoses. Avide d’invention et hors la loi, la poésie fait apparaitre l’envers des choses pour nous aider à mieux vivre en communauté, elle vient du rêve et de la rage, de l’amour et de la révolte.

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

C’est très difficile d’en choisir un seul. J’aime beaucoup ceux de Nicole Brossard, Carole David et Geneviève Desrosiers.

Publications

Titre
Petite brindille de catastrophes
Maison d'édition
Les Éditions de la Tournure
Date
2017
Type de publication
Recueil
Titre
Il existe un palais de teintes et d'hyperboles
Maison d'édition
Noroît, Coll. Omri
Date
2018
Type de publication
Recueil
Titre
Attendez de m'enterrer pour chanter
Maison d'édition
Noroît, Coll. Adelphe
Date
2023
Type de publication
Recueil
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